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Avancer mais à quel prix
19 janvier 2012

Bonjour les p'tits loups, Commencer l'année

BisouloupBonjour les p'tits loups,

Commencer l'année tardivement certes mais en vous confiant ce conte dont j'espère de lui qu'il portera auprès de vous ses fruits. Vous accompagnant tout au long de vos jours, quelques jours seulement, mais cela seul est important, afin de voir sourire vos visages et vous encourager à garder au fond de vos êtres cette âme d'enfant sans laquelle nous ne pourrions pas exister.

Bien à vous les p'tits loups. 

 

La forêt enchantée,

A mon oreille, collée au tronc de l’ancêtre des forêts des rumeurs parviennent. De ses ramures élancées fièrement dressées vers le ciel à ses épaisses nervures profondément enracinées dans la terre j’entends les murmures. De longs hurlements venus de l’Antan résonnent dans sa poitrine, ridulent ma figure de nombreux émois tandis que s’exhalent de son être vers moi nombre d’effluves d’où émanent ses auras. Vestiges anciens, soudains effrois, des voix surgis du lointain néant auréolent son buste rugueux de matières astrales prodiguant à mon être confus une torpeur importune tant ces dernières sont soutenues ; à leur tour des chants m’abordent lancinants telles des volutes musicales, couronnant les branchages nus de voilages de brume faisant osciller mollement les fils graciles de la frêle araignée docile. Des mugissements épars bruissent à présent autour de la chênaie sacrée. Je les ressens vibrer jusque sous la paume des pieds tandis que saisie par eux, apeurée, mes deux bras enserrent l’arbre vigoureux me faisant la grâce de se confier. Dépendante de ces célébrations que je pense farfelues, tenue fortement de les subir, je me laisse conduire à mon corps défendant vers les troublants envoûtements. Influencée par les diverses énergies m’entourant de leurs précieux halos, sublimée par ces forces invisibles, j’entr’ouvre enfin les yeux sur ces glorieuses essences peuplant la digne forêt en me raccrochant éperdument au vieux sage pour ne point vaciller. Transportée par ces illuminations, toute entière à leurs éléments dans un univers dont j’ignorai l’existence, je demeurai comme en catalepsie face à ce que je découvris. Farfadets, gnomes, Elfes et autres élémentaux, visibles uniquement aux yeux clairvoyants, entouraient une Fée des plus jolies m’invitant à partager son humble logis. Elle me proposa alors de visiter son jardin secret où s’activaient une multitude de petites mains. Les unes s’affairaient à creuser la Terre, protégeant les racines et leurs précieuses origines. Ces petits êtres, fervents obligés de la Fée semblaient vieillis par leur nervosité, ridés et barbus ils allaient de l’un à l’autre des fourrés, creusant le sol et suant grandement sous leurs bonnets. Ils semblaient épuisés auprès d’autres gracieux sylphes élancés insufflant sur les farfadets des élans inspirés de leur souffle subtil et des plus lumineux, un émerveillement. La Fée, accompagnée d’une belle égérie, toutes deux entourées de leurs auras et moi-même n’en croyant pas mes yeux, nous promenions à travers ce bois de chênes précieux en saluant ici et là tous ces êtres divins résidant en ces lieux. Dans cette ambiance de fructueuse luminescence hantée par ces doux spectres, j’échappais peu à peu à mon monde, me fondant parmi eux, auprès d’eux vivre la simplicité dans laquelle ils évoluaient. Il me semblait rayonner à mon tour en présence de ces fées, parmi ces petits êtres d’éminentes apparences qu’il me plaisait de suivre dans leurs envolées. Que d’ensoleillements dans ce remue-ménage entre ciel et terre et dans cette atmosphère où tous se mouvaient avec grâce, souplesse et rapidité, tant que cela me déconcertait. Je folâtrais à mon tour, papillonnant d’un taillis à l’autre, peu importait qu’il soit roncier, je me faufilais aussi vivement que la lumière me le permettait. J’étais évanescence, disparaissant pour réapparaître auprès des fées dont la compagnie décidément me plaisait. A ma grande surprise, elles m’apparurent soudain accompagnées de quelques loups, également nimbés de précieuses auras. Leurs ailes brassaient l’air pour les rejoindre faisant voltiger les quelques gnomes dont la hardiesse atteignait l’effronterie. Elles caressaient ces merveilleux animaux m’invitant à faire de même. L’une d’elle ne me surprit pas en m’apprenant que ce peuple animal était le gardien du sommeil de tous les êtres invisibles et que leurs chants étaient divins pour qui savait écouter la mélodie que leur inspirait la vie. Ils étaient tout aussi protecteur de Dame Nature tandis que les intrus hors de leur vue la malmenait, se gaussant de ses lois, comme de ses vertus. Une biche soudain traversa mes vœux, sans doute sous l’influence d’une fée celle-ci répondit à mon souhait de rassembler autour d’elle nombre d’animaux, dont les loups, afin de partager ensemble nos rêves les plus doux. J’étais doucement transportée par ce songe harmonieux lorsque soudain, ouvrant prestement les yeux, je me retrouvais dans la chênaie, fortement serrée contre mon ami l’arbre sacré. Mon être s’éveilla aux doux frémissements de la bise soulevée par le vent d’un hiver impatient. J’ébrouais mon corps comme le ferait un animal, recollant mon oreille au tronc du vieil arbre, mais rien, rien ne me parvenait plus si ce n’est cette sensation me donnant l’illusion d’être plus légère, vaporeuse au milieu de la forêt où en solitaire j’errais. J’emportais chez moi ces précieux souvenirs … ils demeurent en moi depuis qu’un jour sur mon chemin je rencontrais les Fées sur ces « Champs du Monde » où la poésie naît.

Samie Louve.

loup22

 

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