Le casse-tête des chaussettes ...
J'ai le moral dans les chaussettes, et vous comprendrez aisément que je vous abandonne après la lecture de ce qui suit ...
Samie.
Perpignan: La fraude à la chaussette
L'homme surpris en flagrant délit de "bourrage d'urne" dimanche soir à Perpignan a été mis en examen. Il risque jusqu'à cinq ans de prison. Pendant ce temps, l'affrontement entre le maire UMP élu et son adversaire fait rage. Cette dernière accuse l'édile de "système mafieux". Des manifestations sont organisées devant la mairie.
Manifestations de chaussettes devant la mairie.
Fraude et confusion à Perpignan
Le président d'un bureau de vote de Perpignan a été mis en examen pour fraude électorale. Il est soupçonné d'avoir voulu truquer le scrutin des municipales de Perpignan dimanche dernier. La juge d'instruction Colette Decehaux a cependant remis en liberté sous contrôle judiciaire Georges Garcia qui avait été surpris dimanche soir en flagrant délit alors qu'il tentait d'introduire des bulletins de vote dans une urne. Ces bulletins étaient en faveur du maire UMP sortant Jean-Paul Alduy.
"Au cours de son audition, Monsieur Garcia a admis qu'il avait introduit des bulletins de vote afin, selon lui, de rééquilibrer soi-disant le décompte des listes d'émargements avec le nombre de bulletins exprimés. Cette explication n'est pas convaincante, elle est improbable" a déclaré le procureur de la République. Lorsqu'il avait été pris en flagrant délit, Georges Garcia avait été neutralisé par ses assesseurs. Malgré cela, à l'arrivée de la police, il avait de nouveau été surpris en train de se débarrasser d'autres bulletins de vote cachés dans ses chaussettes. Il risque selon l'article L94 du Code Pénal, "une peine maximale de cinq années de prison et 22 500 euros d'amende".
Manifestations de chaussettes
Pendant ce temps, Jean-Paul Alduy, maire UMP sortant a été élu dimanche soir avec 45,48% des suffrages, soit 574 voix de plus que sa candidate directe, Jacqueline Amiel-Donat à la tête d'une liste d'union de la gauche à laquelle s'était ralliée le Modem. Madame Amiel-Donat avait annoncé son intention de demander l'invalidation du scrutin devant le tribunal administratif après avoir constaté plusieurs autres fraudes, selon elle. Elle avait notamment dénoncé lundi "les carambouilles organisées par monsieur Alduy qui a instauré sur la ville un véritable système organisé, je dirais même mafieux, pour conserver le pouvoir". Le maire sortant a annoncé son intention de porter plainte pour diffamation.
Comme elles l'avaient fait lundi soir, plusieurs centaines de personnes se sont de nouveau réunies devant la mairie mardi en début de soirée en brandissant symboliquement des chaussettes. Plusieurs slogans demandant la démission du maire ou l'accusant de fraude ont été scandés et une pétition "touche pas à mon vote" a été lancée.
par Katell PRIGENT (avec Reuters)
pour LeJDD.fr
Mardi 18 Mars 2008