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Avancer mais à quel prix
27 mars 2008

Trop c'est trop ...

gif_idefix_osBonjour,

C'est la guerre des nerfs dans certains foyers qui ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois. La règle numéro un étant de réduire notre pauvre budget déjà très restreint, c’est sur l’alimentation et ses étiquettes que se porte notre attention. Consommer à bas prix notre nourriture de tous les jours est devenu pour quelques uns d’entre nous une priorité et un vrai casse-tête. Et c’est au mépris de la santé du consommateur, dont sont les enfants, les personnes âgées et certaines personnes atteintes d’immunodéficience que les distributeurs désireux de faire de plus en plus de profits, n’hésitent plus à nous vendre de la viande avariée que l’on trouve en abondance dans les bacs réfrigérés ou encore dans certaines conserves  contenant de la viande « impropre à la consommation humaine ».

Vigilance donc.

Samie.

ALIMENTATION
De la viande avariée
dans des conserves
Deux lots de viande impropre à la consommation ont servi à la fabrication de conserves de corned-beef. Une enquête est ouverte.

Le parquet d'Angers (Maine-et-Loire) a ouvert une enquête préliminaire après la découverte en novembre dernier de deux lots de viande impropre à la consommation qui ont servi à la fabrication de conserves de corned-beef dans une entreprise agro-alimentaire de Cholet, affirme mardi 16 janvier Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Selon le journal, qui cite notamment des inspecteurs des services vétérinaires, cette viande "impropre à la consommation humaine" et même "dans certains cas impropre à la consommation animale" a servi à la préparation de quelque 650.000 boîtes de conserve, expédiées en France et dans quatre autres pays européens: Irlande, Grande-Bretagne, Grèce et Belgique.
Il n'y aurait pas de risque pour les consommateurs ayant consommé ces viandes, dont une partie a été commercialisée avant cette découverte.

"Tout danger sanitaire" écarté

Le Parisien rapporte que, selon l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, les produits ont été stérilisés et cuits, ce qui permet d'écarter "tout danger sanitaire" lié à la contamination d'une bactérie. Une alerte communautaire a toutefois été diffusée le 21 décembre dernier pour permettre le retrait des marchandises concernées, mais "aucun bilan définitif ne permet de savoir si tous les lots malsains ont été retirés de la vente", affirme Le Parisien. Le quotidien n'apporte aucune information précise sur les marques en cause.
Le Parisien explique que l'affaire a commencé par une inspection qui a permis d'identifier, le 28 novembre dans les locaux de l'usine Covi de Cholet, de la viande "impropre à la consommation" dans un lot de 22 tonnes de boeuf livrée quelques jours plus tôt par l'usine du groupe Charal d'Egletons (Corrèze). "Les inspecteurs estiment que des denrées corrompues ont pu être orientées vers l'alimentation humaine à compter du 1er août 2006."

"Anomalie ponctuelle vite réglée"

Dans la même usine choletaise, un autre lot, préparé par la société Soviba, contenait "des chutes d'atelier de découpe" qui attestent d'une "perte de maîtrise sanitaire" remontant "au moins au 7 août 2006", rapporte le journal.
Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet d'Angers et un expert a été saisi dans le cadre d'un référé déposé au tribunal de commerce de Nantes par la société Covi.
Interrogé par le journal, le directeur général de Charal Jean Chavel affirme avoir "vite réglé cette anomalie ponctuelle" et que cette affaire n'a "en aucun cas" pu avoir des conséquences sur la santé des consommateurs.
En novembre dernier, 20 tonnes de viande avariée avaient été saisies le 25 novembre dernier dans un entrepôt de Bezons (Val d'Oise). En octobre 2005, la vente de trois lots de steaks hachés contaminés par une bactérie E. coli avait provoqué une vingtaine d'intoxications alimentaires graves. (AP) 
NOUVELOBS.COM | 10.02.2008
(c) Reuters

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Au prétexte de ne pas trop faire flamber l’addition, certains industriels et enseignes ne sont pas regardants sur ce qu’ils mettent dans les steaks hachés. Résultat : des crises à répétition. Et des contrôles qui révèlent de curieuses pratiques : comme l’ajout d’eau dans les steaks surgelés, qui se transforment en carton-pâte…

Le steak haché est la viande la plus vendue en grande distribution. Selon les enseignes, ils peuvent représenter jusqu’à 80 % du chiffre d’affaires du rayon boucherie. Ce qui fait que les acheteurs de la grande distribution mettent la pression sur les industriels - donc beaucoup de coopératives et peu de grands groupes - pour tirer le plus possible les prix vers le bas et faire de la marge sur ce produit à fort volume.

Une grosse vache© NardoEvidemment, cette pression sur les prix a des incidences sur la qualité. Les crises se succèdent. Les industriels que nous avons pu joindre se plaignent de « la très faible formation des acheteurs » dans les boucheries, qui n’auraient « qu’une obsession : le prix ». Au moment où Bercy veut rétablir la liberté des prix, c’est à dire permettre à la distribution de presser ses fournisseurs, voilà un avant-goût de ce qui pourrait nous attendre.

L’histoire repasse les plats
Le 12 octobre 2000, « une tonne de viande de boeuf suspecte a été mise en vente en France dans des magasins du groupe Carrefour ». En plein syndrome de l’ESB (« la vache folle »), les conséquences ont été dramatiques pour la filière. La consommation de steaks a chuté de 20 %. Devant la méfiance des consommateurs, les industriels ont alors « revu leurs pratiques ». Certains déclaraient le cœur sur la main, « ne plus ajouter de raclures, de chutes de découpes ou de parages » sans préciser qu’un décret de 1997 les y obligeait déjà. Les autorités sanitaires ont aussi édicté de nouvelles règles en matière de traçabilité de viande bovine.

Cinq ans plus tard, en 2005, nouveau scandale. Cette fois là chez Leclerc. Selon Les Echos du 21 octobre 2005, « E. Leclerc a annonc(é) qu’il procéd(ait) au rappel de plusieurs lots de steaks hachés surgelés,(…) à la suite d’une "intoxication alimentaire grave" chez quatorze personnes, dont treize enfants. Une partie d’entre elles étaient en réanimation ». As de la communication, Leclerc s’en sort bien. Les consommateurs ont depuis oublié les enfants dont certains sont restés plusieurs mois dans le coma.

La semaine dernière, ce fut le tour de Carrefour et de Monoprix. Selon notre confrère du Parisien, « deux tonnes et demi de viandes à forte teneur en bactérie E. Coli, qui provoque des gastro-entérites ont été vendues dans cent dix magasins ». La viande contaminée a été préparée à l’usine Socopa de Coutances, dans la Manche.

L’histoire repasse les plats avariés, mais cette fois-ci, la grande distribution se dédouane drôlement. La responsable de la qualité de Carrefour change de discours. Elle affirme dans le Parisien d’hier : « On ne peut pas augmenter les contrôles à l’infini. Cela augmenterait le coût du produit ». Voilà ce que nous propose la grande distribution : mourir pour juguler l’inflation. Tout un programme !

De la flotte dans le steak
Pour éviter que cette guerre entre distributeurs et industriels ne provoque trop de dégâts, la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) et le ministère de l’agriculture mettent les moyens. Le steak haché est un produit à risques, c’est aussi un des produits les plus surveillés par ces administrations responsables de la santé publique.

Les contrôles sont fréquents. Les experts traquent à la fois les ripoux de la profession, et souhaitent mettre une pression constante sur des industriels généralement sérieux, mais qui, pour des raisons économiques, pourraient être tentés de relâcher, un peu, leur coûteuse vigilance.

Les industriels font preuve de beaucoup d’imagination : deux types de fraudes sont, en effet, fréquemment constatés.

L’excès de matière grasse, surtout dans les produits dont le taux annoncé est supérieur à 10 %. Et plus particulièrement dans les produits destinés aux collectivités ou aux promotions dans les grandes et moyennes surfaces.

Mais c’est surtout dans le domaine des substituts de matières premières que les industriels font le preuve de plus d’inventivité. On trouve de tout dans certains steaks hachés contrôlés par les services de la DGCCRF : des protéines végétales, bien meilleur marché que la viande, qui peuvent tomber, « par hasard », dans les mélangeurs.

De façon plus surprenante encore, de l’eau peut être ajoutée dans les viandes hachées surgelées pour alourdir les portions. Le principe est simple, l’eau congelée vient alourdir le steak sans en dénaturer les fibres. A la cuisson, le steak est « bouilli » dans la poêle. La viande devient cartonneuse. L’eau s’évapore. Le client, qui a été volé, n’a pas pris de risque pour sa santé. Il mange du carton mais n’est pas obligé de se précipiter vers les toilettes. C’est un progrès.

Idefix

Bakchich.info, soucieux d’informer ses lecteurs, tenait à l’écrire.

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