Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Avancer mais à quel prix
5 mai 2008

Carrefour des mots ...

i11cBonjour,

« Sale noir », « pauvre con », « salope »…. « sale pédé ou encore sale juif »… et j’en passe… dans une langue que l’on dit être l’une des plus belle du monde… Des qualificatifs prononcés par la bouche de personnalités ayant de nobles responsabilités au sommet de notre état … il y a bien là de quoi s’offusquer. Et c’est avec raison que Pierre-Damien Kitenge, un vigile français, injurié en faisant son travail, traité de « sale noir », réclame, ce qui est le moins, des excuses de la part de ce fonctionnaire un peu trop zélé.

Samie.

Le vigile traité de «sale noir» par un fonctionnaire réclame des excuses publiques
Le vigile injurié réclame des excuses publiques au fonctionnaire du ministère de l'immigration. Il affirme en outre avoir reçu des menaces pour qu'il abandonne ses poursuites.
Après avoir porté plainte contre un membre du ministère de l'immigration, le vigile traité de "sale noir", Pierre-Damien Kitenge, réclame des excuses publiques pour retirer sa plainte.

La plainte déposée a été transmise au parquet de Créteil, les faits s'étant produits dans une grande surface du centre commercial Bercy 2 de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

Samedi 26 avril, Gautier Béranger, adjoint au secrétaire général du ministère de l'Immigration, fait ses courses dans un magasin Carrefour et veut payer par chèque. Le montant étant élevé, plus de 500 euros, selon Pierre-Damien Kitenge, la caissière le sollicite pour aller faire les vérifications d'usage. Le fonctionnaire aurait alors lancé à un vigile: "Monsieur, vous n'avez pas le droit de toucher mes papiers, sale noir, je vous connais, vous êtes sans papiers et vous faîtes du trafic de papiers. Vous ne savez pas qui je suis, vous pouvez faire une croix sur votre carrière".

Appels anonymes

"Choqué" d'avoir été traité de la sorte, il décide de porter plainte. Convoqué lundi dans le bureau du directeur du magasin Carrefour, il se serait vu demander de retirer sa plainte parce que Gautier Béranger, contacté par le gérant du magasin, aurait présenté des excuses. "J'assume ce que je fais, je maintiens ma plainte dès lors qu'il ne m'a pas présenté des excuses publiques", a répondu Pierre-Damien Kitenge.

Depuis, il a reçu "trois ou quatre appels anonymes" lui intimant de retirer sa plainte. "Mon travail est en jeu, il n'y a plus grand espoir. Une fois que les médias m'auront oublié, je serai mis à la porte ni vu ni connu», pronostique-t-il. Par ailleurs, des témoins de la scène -- des employés présents près des caisses -- lui avaient proposé de témoigner en sa faveur mais auraient, selon lui, été "sommés par leur direction de ne pas faire de commentaire et encore moins de témoigner".

Idefix

Libération.fr (avec AFP)
LIBERATION.FR : vendredi 2 mai 2008

Publicité
Publicité
Commentaires
Avancer mais à quel prix
Publicité
Publicité