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Avancer mais à quel prix
6 mai 2008

Les maux à la bouche ...

idefix_1Bonjour,

Le prix de notre liberté, ou devrais-je dire de nos libertés, passe le plus souvent par notre porte-monnaie et de ce qu’il contient de gros billets. Quelques valeurs estimables ou mieux, inestimables s’avèrent plus payantes ;  au portable mais notables avant tout, vous savez, de celles qui sont appréciables et rentables pour une tranche de notre société.
Bref, des priorités qui profitent à une certaine élite … Car en-dessous de ce seuil de rentabilité, permise à des esprits riches de convenances mais aussi d’à priori, les plus démunis passent pour des aigris, des envieux ou encore des simples d’esprit. Les adjectifs sont nombreux pour dénommer celles et ceux qui cherchent dans le travail le plus souvent non qualifié, de quoi améliorer leur « futile » petite vie.
C’est ainsi qu’après les SDF, les transis, les sans papiers, naît une nouvelle catégorie d’êtres durement éprouvés … les travailleurs pauvres !
Les travailleurs pauvres, quel sont-ils celles ou ceux-là qui aujourd’hui dans nos campagnes ou nos villes, sèment la zizanie et dans la précarité trouvent un semblant de sérénité. Combien sont-ils ceux-là qui taisent leurs désarrois … effarouchés et minés du début à leurs fins de mois ?
Trop nombreux hélas…

Samie

Les travailleurs pauvres touchés par les coupures d’électricité
ETUDE - C’est un aspect de la précarité méconnu. Plus de 200 000 procédures de coupures d’électricité pour impayés seraient engagées chaque année en France, selon la CGT. Certaines ne durent que quelques jours, d’autres des semaines, voire plusieurs mois. EDF ne communique pas les chiffres exacts. «C’est une réalité que tous les agents connaissent depuis longtemps, mais il y a une sorte de déni d’EDF sur cette question» , dénonce Alan Loffreda, président de l’association lyonnaise Droit à l’énergie-Stop aux coupures-69...

Dettes. Pour tenter de connaître le public touché par ces coupures et comprendre comment ils en sont arrivés là, l’association a étudié le cas d’une centaine de ces privés d’électricité dans le département du Rhône. Ceux qui durant un an ont fait appel à l’association. «On retrouve des gens qui cumulent plusieurs difficultés, et pour qui un rappel de consommation devient impossible à payer», explique Alan Loffreda.

Selon l’étude, ceux qui se retrouvant sans électricité ne sont pas uniquement des personnes en grande exclusion mais pour beaucoup des salariés travailleurs pauvres (37 % des cas) ; 30 % sont des familles monoparentales, 15 % des couples avec enfants. Les foyers scrutés dans cette étude ont en moyenne 792 euros d’impayés pour un revenu moyen de 774 euros. Ils cumulent souvent d’autres dettes, notamment des dettes de loyer.

Par ailleurs, l’étude démontre que plus d’un tiers des coupures intervient en période dite de trêve hivernale, du 1er novembre au 15 mars. «Concrètement, cela veut dire que des familles avec enfants se retrouvent sans lumière, sans chauffage durant des semaines, parfois des mois, en plein hiver. C’est inacceptable de la part d’une entreprise qui a mission de service public», dénonce Alan Loffreda.

Pour EDF, «une grande partie de ces coupures est le fait de négligences car il existe un système permettant aux clients qui rencontrent des difficultés, soit d’étaler leur paiement, soit d’être orientés vers des services sociaux qui pourront les aider», explique Olivier Guerand, directeur clients pour le secteur Rhône-Alpes Auvergne.

Complexes. Sauf que, comme le démontre habilement l’étude de Stop aux coupures, le montant moyen des aides (172 euros) est très insuffisant par rapport aux dettes, et les procédures souvent longues pour les usagers qui y ont droit. Or, en cas d’impayé, la coupure intervient deux mois après réception de la facture.

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A.Gd. pour le journal Libération.

Lire Dix-huit mois à la bougie pour 314 euros http://libelyon.blogs.liberation.fr/info/2008/05/dix-huit-mois-l.html

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