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Avancer mais à quel prix
7 mai 2008

Le passé, le présent ... manifestement !

g22Bonjour,

Parce qu'il nous faut parfois sourire à l'actualité lorsque d'un côté de la scène politique les uns affirment par des tracts : "un an de réformes, un an de promesses tenues", quand d'autres estiment qu'il n'y a pas de quoi parader un an après l'élection du président de tous les français. Un regard vers le passé flagrant de vérité.

Samie.

« Cet homme a des besoins, des caprices, il faut qu’il les satisfasse »Interview gag sur le Président / lundi 5 mai par Jacques-Marie Bourget

« Bakchich » a rencontré pour vous l’un des politologues français les plus éminents. En retrait depuis quelques années, ce dernier nous a accordé un entretien exclusif dans lequel il revient sur l’actualité politique française et la personnalité du Président, sur lequel il porte une regard acéré.

Bakchich : Vous semblez vous tenir très informé de l’actualité politique française. Quel regard portez-vous sur notre nouveau Président ?

VMH : « Depuis des mois, il s’étale ; il a harangué, triomphé, présidé des banquets, donné des bals, dansé, régné, paradé et fait la roue… Il a réussi. Il en résulte que les apothéoses ne lui manquent pas. Des panégyristes, il en a plus que Trajan. Une chose me frappe pourtant, c’est que dans toutes les qualités qu’on lui reconnaît, dans tous les éloges qu’on lui adresse, il n’y a pas un mot qui sorte de ceci : habilité, sang-froid, audace, adresse, affaire admirablement préparée et conduite, instant bien choisi, secret bien gardé, mesures bien prises. Fausses clés bien faites. Tout est là… Il ne reste pas un moment tranquille ; il sent autour de lui avec effroi la solitude et les ténèbres ; ceux qui ont peur la nuit chantent, lui il remue. Il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète. »

Bakchich : Derrière cette folle ambition personnelle, décelez-vous une vision politique de la France, telle qu’on est en droit de l’attendre d’un élu à la magistrature suprême ?

VMH : « Non, cet homme ne raisonne pas ; il a des besoins, il a des caprices, il faut qu’il les satisfasse. Ce sont des envies de dictateur. La toute-puissance serait fade si on ne l’assaisonnait de cette façon. Quand on mesure l’homme et qu’on le trouve si petit, et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on le trouve si énorme, il est impossible que l’esprit n’éprouve quelque surprise. On se demande : comment a-t-il fait ? On décompose l’aventure et l’aventurier… On ne trouve au fond de l’homme et de son procédé que deux choses : la ruse et l’argent… Faites des affaires, gobergez-vous, prenez du ventre ; il n’est plus question d’être un grand peuple, d’être un puissant peuple, d’être une nation libre, d’être un foyer lumineux ; la France n’y voit plus clair. Voilà un succès. »

Bakchich : Que penser de cette fascination pour les hommes d’affaires, ses proches ? Cette volonté de mener le pays comme on mène une grande entreprise ?

VMH : « Il a pour lui désormais l’argent, l’agio, la banque, la bourse, le comptoir, le coffre-fort et tous les hommes qui passent si facilement d’un bord à l’autre quand il n’y a à enjamber que la honte… Quelle misère que cette joie des intérêts et des cupidités… Ma foi, vivons, faisons des affaires, tripotons dans les actions de zinc ou de chemin de fer, gagnons de l’argent ; c’est ignoble, mais c’est excellent ; un scrupule en moins, un louis de plus ; vendons toute notre âme à ce taux ! On court, on se rue, on fait antichambre, on boit toute honte… une foule de dévouements intrépides assiègent l’Elysée et se groupent autour de l’homme… C’est un peu un brigand et beaucoup un coquin. On sent toujours en lui le pauvre prince d’industrie. »

Bakchich : Et la liberté de la presse dans tout çà ?

VMH (pouffant de rire) : « Et la liberté de la presse ! Qu’en dire ? N’est-il pas dérisoire seulement de prononcer ce mot ? Cette presse libre, honneur de l’esprit français, clarté de tous les points à la fois sur toutes les questions, éveil perpétuel de la nation, où est-elle ? »

g22b

Toutes les réponses sont de Victor-Marie Hugo et proviennent de son ouvrage Napoléon le Petit.

Les questions sont de la rédaction de Bakchich

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Commentaires
S
... Des petits stimulis qui de temps à autre s'agitent dans son esprit !!!
D
Mais franchement!!!On aurait dû s'en douter!!!!Quand on choisit d'appeler son fils "Louis"!!!C'est subliminal non!!!!!!!
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