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Avancer mais à quel prix
9 mai 2008

Sans commentaires ...

La violence est le dernier refuge de l'incompétent. Isaac Asimov.

La garantie des Droits de l'homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous et non pour l'utilité particulière de ceux auquels elle est confiée. Article 12 de la Déclaration des Droits de l'Homme.

Texte paru dans Rue 89 du 4 Février 2008.

J'ai toujours eu une aversion profonde pour Nicolas Sarkozy. Sa maladive avidité de pouvoir, ses mensonges grotesques, son culte obsessionnel, quasi-pathologique, de l'Ordre policier, sa connivente fascination pour les nantis, son mépris pour les démunis, sa démagogie populiste, sa célébration pétainiste de la valeur-travail (et pour parvenir au plein emploi, il relance le STO ?), sa puissance de coercition médiatique, sa désolente inculture, ses scandaleux propos eugénistes… Il est rare de voir à ce point condensé en un seul homme tout ce qu'un citoyen épris de justice et de liberté peut abhorrer. Mais, me disais-je, il y en eut tant d'autres avant lui, parfois plus sinistres, plus brutaux… Les Bousquet, Papon, Marcellin, Poniatowski, Pasqua, dont il n'est, après tout, que la triste bouture.
Le 24 juillet 2006, un « détail » me fit comprendre combien mes craintes de le voir arriver au pouvoir étaient justifiées. Interpellé par la police à la suite d'un PV bidon que j'avais osé contester, menotté aux pieds et aux chevilles, embarqué par 12 policiers déchaînés, méprisant la déontologie, après que je me fus rebellé, l'un d'eux, coup de matraque dans les côtes, me glissa à l'oreille un menaçant « T'as de la chance qu'Il soit pas président ! » faisant froid dans le dos. Et qui rappelle les temps (pas si) anciens où les SA de Röhm chassaient le juif en disant : « Et là, ce n'est rien, tu verras, quand Il sera président ! »
Ces violences policières m'ont incité à écrire (et publier) une Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy, ministre des libertés policières*, ignorée des médias, à laquelle ledit ministre n'a pas daigné répondre. Car Nicolas Sarkozy, contrairement à ce que pourraient laisser croire ses gesticulations, ne connaît ni le courage, ni la courtoisie. Deux raisons de plus à mon aversion, qui me laissent à penser que cet homme-là est tout sauf un homme d'Etat. Il y a cinq ans, l'extrême droite était au second tour. En 2007 aussi. Mais ça se voit moins. A la place d'un borgne haineux, antisémite, xénophobe, nous avons un petit homme bien élevé, souriant, capable le temps d'une campagne d'abandonner au fond de sa poche ses velléités d'excité bonapartiste. Mais ce qu'il y a, en vérité, au fond de sa poche, c'est une boîte de Pandore. Cet homme-là porte en lui les germes du totalitarisme et de la guerre civile. Si par malheur il était élu, il faudra entrer en RESISTANCE. Nicolas Sarkozy, dussiez-vous être élu, vous ne serez JAMAIS mon président. Car moi, pendant 5 ans, je me considérerai comme un citoyen APATRIDE. Et nous serons nombreux dans ce cas.
Jean-Jacques Reboux,
écrivain, directeur des éditions Après la Lune.

http://apreslalune.free.fr/ftp/Lettreasarko.pdf


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