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Avancer mais à quel prix
21 avril 2008

Miros et sourdingues ...

g22Bonjour,

Si c’est la cacophonie au sein du gouvernement qui ne cesse de se contredire à propos de certaines réformes, il faut bien avouer que le président Sarkozy se fait fort de nous démontrer à quel point il a changé en prenant le chemin que les mauvais sondages lui dictent depuis quelques mois. Plus de bling-bling, plus de karcher, plus de jets, plus de ray-ban mais à la place, une brosse à reluire pour les électeurs mécontents, un peu plus de poésie dans la tenue de ses discours et le regard face à la réalité même lorsque celle-ci fait mal et l’oblige à cligner des yeux. Tout cela serait sympa si le président d’une minorité de français tenait aujourd’hui le langage affirmé durant sa campagne pour l’Elysée. Comme par exemple lorsqu’il assurait sur un ton solennel et péremptoire : « Les lunettes c’est pas une question de mode, c’est une question de nécessité. J’ai proposé qu’on porte les remboursements à 50%. ». Et c’est son contraire qui se produit dernièrement quand la Ministre de la Santé madame Roselyne Bachelot, qui s’est démentie depuis, annonçait sur les ondes et au petit écran que la sécu cesserait le remboursement des « soins optiques » (déjà bien mince) en le transférant aux mutuelles complémentaires. En plus de nous prendre pour des miros, celle-ci nous prend pour des sourdingues lorsqu’elle affirme qu’elle n’a jamais ô jamais tenu ces propos !  Nos gouvernants souffriraient-ils d’Alzheimer ?

Samie.

Franchises médicales : le prolétaire sera miro et édenté
Selon une étude de l'IRDES, 14% des Français ont renoncé à se soigner pour des raisons financières, parfois définitivement. Les autres font, pour beaucoup, déjà l'impasse sur les soins dentaires et les frais d'optique.

Au moment où les associations font monter la fronde contre les franchises médicales, l'Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES) publie une étude sur la santé des Français en 2006 où on apprend que les plus pauvres sont en moins bonne santé que les plus aisés et que, s'ils ne bénéficient pas de la Couverture médicale universelle, ils sont moins bien soignés. Les plus touchés sont les individus classés dans la catégorie « ouvriers qualifiés », 1,22 fois plus malades que les autres à âge et sexe comparable. Rien de bien surprenant jusqu'ici. Mais l'IRDES révèle également que 14% des Français renoncent carrément à se soigner par manque de moyens. Les franchises médicales ne devraient rien arranger...

La France qui se lève tôt a mal aux dents
Parmi eux, 22% ont définitivement renoncé à tout soin, faute d'argent. Mais plus généralement, c'est sur les soins dentaires que les moins aisés font l'impasse (à 63%) ainsi que sur les lunettes (25%). En clôture de la «polémique ridicule» sur le déremboursement des frais d'optique, Roselyne Bachelot avait donc raison lorsqu'elle a fait valoir qu'ils étaient, de toute façon, pris en charge par les mutuelles et seulement «de façon très, très marginale par l'assurance maladie». Alors même, fait remarquer l'IRDES, que les problèmes de vue concernent 60% des Français : si ce n'est pas le plus grave des maux dont ils souffrent, c'est en tout cas le plus répandu.

Mardi 15 avril, à l'Assemblée, la ministre de la Santé a assuré qu'une réflexion avait été lancée pour «renforcer la prise en charge solidaire des dépenses d'optique qui peuvent grever le budget de nos concitoyens les plus modestes». Il serait temps d'y réfléchir, en effet. De fait, constate l'étude de l'IRDES, «l'absence de couverture par une complémentaire maladie est le principal facteur lié au renoncement». Car il y a bien plus mal loti que les bénéficiaires de la CMU. 32% de ceux qui renoncent aux soins sont des gens à faibles revenus qui n'ont pas les moyens d'avoir une mutuelle : «les ménages d'employés de commerce, d'employés administratifs et d'ouvriers non qualifiés», bref des gens qui travaillent. Ce sont eux, les premières victimes des franchises.

Anna Borrel pour le journal Marianne.

«Je n'ai jamais tenu ces propos ! Et je vous demande de regarder le verbatim de cette émission avant de proférer de telles inexactitudes. Non, non et non !» Hier, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale, la ministre de la Santé l'a martelé, clamé, crié : elle n'a jamais évoqué le déremboursement des lunettes par la Sécu et leur prise en charge par les mutuelles, ce sont les journalistes du Grand Jury RTL qui ont tout inventé. Quant aux auditeurs de l'émission, diffusée dimanche dernier, ils sont victimes d'une hallucination auditive collective. Mais puisque Roselyne Bachelot a demandé qu'on regarde le verbatim, on a suivi son conseil.

Par Sylvain Lapoix pour le journal Marianne.

Idefix

http://www.rtl.fr/fiche/85744/roselyne-bachelot-je-me-sens-bien-dans-ce-gouvernement.html

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